Le retour aux sources d’Emma Maltais
Emma Maltais
Photo : Getty Images / Troy Parla
Même si Emma Maltais est née et a grandi en Ontario, elle demeure attachée à ses racines québécoises. Choisir la ville où a grandi son père, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, pour créer son camp de hockey était pour elle une évidence.
La hockeyeuse, qui évolue pour l'équipe de Toronto dans la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), a annoncé qu’elle organisera un camp 100 % féminin, à Alma, du 19 au 23 août.
Mon père vient d'une petite ville [Saint-Cœur-de-Marie, NDLR]. Je me donne comme mission d’aider à faire grandir le hockey féminin. Quand tu vas dans de telles petites villes, tu entends des histoires de filles qui doivent déménager loin de la maison à un jeune âge afin de pratiquer leur sport. Je me suis dit que la moindre des choses était d’aller dans une petite ville comme celle de mon père, d’essayer de redonner à la communauté. En espérant leur permettre de rêver que peut-être un jour, elles pourront atteindre la LPHF ou pratiquer le sport de façon compétitive
, souligne l'attaquante en entrevue à Radio-Canada Sports.
Emma Maltais garde de précieux souvenirs de ses étés passés au chalet familial à Alma.
J’aime la communauté de mon père. J'aime ma famille qui habite là-bas. Elle me supporte tellement. Elle a été là pendant les Jeux olympiques. Et après, on m’a organisé une grande fête. Je voulais, en quelque sorte, leur rendre la pareille.
Emma ne le sait peut-être pas, mais les gens sont bien fiers d'elle là-bas. Emma est fière de ses origines
, ajoute son père, Mario Maltais.
Cela fait un nombre d'années qu'elle discute avec son père de la possibilité de créer un camp dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Emma Maltais avec son père, Mario, lorsqu'elle faisait partie de l'équipe canadienne des moins de 18 ans.
Photo : Gracieuseté : Mario Maltais
Dans un désir constant de s’impliquer dans la communauté et de participer au développement du hockey, elle organise déjà un camp à Burlington, où elle a grandi, en compagnie de sa coéquipière Renata Fast.
Ce camp, c’était l’idée d’Emma, assure Mario Maltais. Je trouvais ça super, mais je lui ai dit qu’on aurait besoin d’aide. J’ai donc contacté Nathalie Perron, qui travaille avec les Rebelles du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Elle a accepté de collaborer avec nous.
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Emma Maltais ne veut pas faire de promesses, mais son objectif est que le camp se passe entièrement en français, ou presque. Du moins, elle met les efforts pour être prête à enseigner et à donner une conférence dans la langue maternelle des Maltais.
Plusieurs membres de ma famille au Québec ne parlaient pas anglais, donc je me pratiquais l’été. J’ai aussi fait l’immersion française au primaire. J’ai décidé de prendre des cours à Toronto cette année. J’ai une bonne base, mais j’ai besoin de pratiquer.
Je demande aussi de l’aide à Marie-Philip Poulin et à Ann-Renée Desbiens pour connaître les termes de hockey en français
, précise-t-elle.
Poulin et Desbiens seront justement ses adversaires samedi pour le match historique entre Montréal et Toronto qui sera présenté au Centre Bell.
Il s'agira d'une soirée particulièrement spéciale pour Mario Maltais qui a toujours été un grand partisan du Canadien de Montréal.
Je pense que j’ai acheté une cinquantaine de billets, confie-t-il. Beaucoup d’amis et de la famille du Lac-Saint-Jean vont venir à Montréal. J’étais un fan du Canadien, donc de voir ma fille jouer dans cet aréna, ça va être super.
S’il a toujours appuyé l’équipe locale, il fera exception samedi. Pour une fois, Alma vibrera pour Toronto.