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Sainte-Anne-des-Monts risque toujours de perdre un policier

Une voiture et un agent de la Sûreté du Québec dans un secteur boisé.

Le poste de la Sûreté du Québec à Sainte-Anne-des-Monts pourrait compter un policier de moins. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Face aux craintes d'une diminution des effectifs policiers en Haute-Gaspésie, une rencontre entre les élus et la Sûreté du Québec est prévue au cours des prochaines semaines.

Le corps policier provincial compte supprimer un poste de policier à Sainte-Anne-des-Monts, en Haute-Gaspésie, sur la vingtaine de membres que compte ce poste.

Le maire de Sainte-Anne-des-Monts, Simon Deschênes, explique que cette décision de la Sûreté du Québec découle d'une étude nationale réalisée par le corps policier pour rééquilibrer et restructurer les ressources policières sur le territoire québécois.

Dans ce cadre, Sainte-Anne-des-Monts perdrait un poste au profit des grands centres, selon Simon Deschênes.

L'élu a signifié son objection au corps policier, qui devrait présenter aux élus de la Haute-Gaspésie les résultats de son étude lors de leur rencontre.

Un protocole d’entente doit être signé avec la Sûreté du Québec, ce que refuse de faire pour le moment le maire de Sainte-Anne-des-Monts. Si la SQ souhaite mettre en place l’abolition d’un poste à Sainte-Anne-des-Monts, qu’ils le fassent, mais ma signature ne sera pas dessus, prévient-t-il.

On est un peu les rebelles, confirme le préfet de la MRC de La Haute-Gaspésie, Guy Bernatchez.

On est une des seules MRC au Québec à ne pas avoir signé encore. On demande encore des comptes aux hauts gradés de la Sûreté du Québec pour avoir tous les détails de cette étude, explique-t-il.

Des critères oubliés

Selon Guy Bernatchez, cette étude se base sur des critères comme le nombre d'appels au 911, le nombre d'interventions ou encore le nombre de quarts de travail à pourvoir, ce qui aurait mené à la conclusion de supprimer un poste à Sainte-Anne-des-Monts.

Or, d'autres critères, comme la grandeur du territoire, devraient aussi être pris en compte, d'après lui. On reçoit beaucoup de touristes aussi. Il y a donc des spécificités qui n’ont pas été prises en compte qui amènent des inquiétudes au sein du conseil des maires de la MRC, assure-t-il.

Le préfet craint que la perte d'un policier nuise aux services que reçoit la population, étant donné la grandeur du territoire à couvrir. Il observe que la région perdra aussi un bon emploi, bien rémunéré. On n’a pas le luxe de perdre de tels emplois, ajoute-t-il.

Recruter davantage

Jacques Painchaud, président de l’Association des policières et des policiers provinciaux du Québec, mentionne que les policiers de la SQ font déjà face à une charge très importante de travail.

Si on regarde l’évolution démographique, si on regarde l’évolution de la criminalité, si on regarde la lourdeur et la quantité d’appels qu’on a en problématique de santé mentale, tous les indicateurs pointent vers un ajout d’effectifs policiers, ajoute-t-il.

Le syndicaliste mentionne qu’en 2001 le ratio de policiers pour 1000 habitants était de 1,28. Pour arriver à ce même ratio aujourd’hui, il faudrait recruter environ 400 policiers supplémentaires, selon lui.

Lorsqu’on entend parler d’enlever des effectifs, c’est sûr que l’unité receveuse [où sont transférés les effectifs] peut accueillir ça positivement, mais pour ceux qui perdent ces effectifs, c’est vraiment très négatif, explique-t-il.

Pour la communauté, pour l’unité de Sainte-Anne-des-Monts, un policier de moins, c’est trop.

Une citation de Jacques Painchaud, président de l’Association des policières et des policiers provinciaux du Québec

Jacques Painchaud interpelle le ministère de la Sécurité publique pour une hausse globale des effectifs policiers.

Craintes de bris de service

Le maire Deschênes indique qu'une rupture de service est survenue l'été passé, au cours duquel aucun policier n'était en poste à Sainte-Anne-des-Monts durant une nuit.

Une situation qu'il juge inacceptable et qui pourrait, croit-il, se reproduire avec la suppression d'un poste.

C’est une première, qu’il n’y ait aucun policier en uniforme et en service une nuit, c’est inacceptable. C’est historique pour nous. D’enlever un policier, ça augmente les possibilités que ce genre de situation se reproduise et je m’y objecte, prévient-il.

Simon Deschênes demande donc à ce que les besoins de sa population soient pris en considération par la Sûreté du Québec.

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce sont six postes de policiers qui seront supprimés au cours du processus de révision des effectifs déployés partout dans la province.

Par écrit, la Sûreté du Québec mentionne « qu’il y a toujours des discussions entre différentes instances concernant leur renouvellement d'entente de service ». Par respect pour les discussions en cours, le corps policier refuse de commenter.

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