Malgré les défis financiers, le FCMS se conclut sur un bilan positif

C'est dimanche soir que le rideau est tombé sur le 11^e Festival cinéma du monde de Sherbrooke. Au terme de la délibération, un long métrage français a été choisi par le jury.

Une cinquantaine de films de fiction et documentaire venant de 35 pays ont été diffusés sur les écrans sherbrookois.

Sans avoir encore en main les données finales quant à l'achalandage, les organisateurs du festival dressent déjà un bilan positif de l'événement.

Jusqu'à maintenant les chiffres sont très très très positifs. C'est à notre grande surprise, surtout que cette année c'est une année quand même spéciale. On est comme tous les événements, on vit une situation financière vraiment très difficile.

Malika Bajjaje déplore notamment une diminution des subventions accordées au festival depuis la pandémie. Jumelé à la hausse des frais de fonctionnement pour la tenue de l'événement, les organisateurs ont dû faire des pieds et des mains pour conserver la formule du festival, tout en économisant à certains endroits.

Le festival est notamment passé à cinq jours seulement pour aider à diminuer les frais.

On a réinventé l'édition, on a écouté le public qui voulait la diffusion des films deux fois. Même si on a réduit le festival de deux jours quand même, on était privilégié que le public soit au rendez-vous, se réjouit Malika Bajjaje.

Pour l'an prochain, le festival affirme avoir déjà demandé une aide financière supplémentaire à la Ville de Sherbrooke.

Une délibération difficile du jury

Selon Malika Bajjaje, le jury a eu du mal à sélectionner les films qui remporteraient les grands honneurs dimanche soir.

Ils ont même été déchirés pour choisir le film gagnant. Oui, on choisit un film gagnant et à un moment donné c'est sûr, il faut trancher , souligne-t-elle.

Au terme de la délibération, le Cercle d'or du meilleur long métrage de fiction a été décerné au film français, Àma Gloria de Marie Amachoukeli. Le film relate l'histoire touchante d'une fillette de six ans qui doit se séparer de sa nounou qui repart d'urgence dans son pays d'origine.

Une mention spéciale a aussi été attribuée au film Les damnés ne pleurent pas de Fyzal Boulifa.

Le prix du meilleur film documentaire a été donné à La mère de tous les mensonges de Asmae El Moudir. En plus d'obtenir une mention spéciale du jury, le film Les filles d'Olfa de Kaouther Ben Hania a également remporté le prix coup de coeur du public.

Quand il y a un débat, c'est que tous les films sont bons. Et le choix était pas facile, ça veut dire que la proposition était vraiment à la hauteur, elle était grandiose aussi pour les jurés.

Remis plus tôt pendant l'événement, le Prix Pierre-Javaux - Meilleur court métrage de l'Estrie a récompensé le film P'tit Bouddha de Jean-Sébastien Dutil.

C'est la comédie française «Une année difficile» d'Éric Toledano et Olivier Nakache qui a clôturé le festival en fin de soirée dimanche.