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ArchivesIl y a 15 ans, Pauline Marois devenait chef du Parti québécois 

La ministre de l'Éducation, Pauline Marois, en 1997.

Pauline Marois est élue chef du Parti québécois le 26 juin 2007

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le 27 juin 2007, Pauline Marois était confirmée comme chef du Parti québécois (PQ). Jamais jusqu’alors une femme n’avait dirigé cette formation politique. Cette situation inédite ne faisait pas peur à Pauline Marois, dont la carrière a été jalonnée de plusieurs premières.

Deux tentatives infructueuses

En juin 1985, le premier ministre du Québec, René Lévesque, démissionne comme chef du Parti québécois.

Pauline Marois, ministre de la Main-d’œuvre et de la Sécurité du revenu, se lance dans la course pour lui succéder.

La candidature d’une femme pour devenir chef d’une formation politique est alors inhabituelle.

Téléjournal, 22 juillet 1985

Le 22 juillet 1985, le Téléjournal, animé par Jean Ducharme, présente deux reportages des journalistes Gilles Morin et Louise Lafontaine qui nous brossent le portrait d’une femme cumulant avec succès les fonctions de membre d’un gouvernement et de mère de famille.

Les membres du PQ lui préfèrent tout de même Pierre-Marc Johnson pour devenir le nouveau chef.

En 2005, Pauline Marois aspire à succéder à Bernard Landry comme chef du PQ.

Téléjournal, 17 août 2005

Mais comme le rappelle le reportage de la journaliste Catherine Kovacs diffusé au Téléjournal du 17 août 2005, et qu’anime Céline Galipeau, sa campagne ne soulève guère d’enthousiasme.

Lors de cette course à la chefferie, Pauline Marois est battue par André Boisclair.

Beaucoup de militants péquistes ont alors voté pour ce dernier parce qu’il apportait un vent de renouveau au PQ.

En 2006, Pauline Marois, pour qui le cœur n’y est plus selon sa propre expression, annonce qu’elle quitte la vie politique.

Mais ce n’est pas un départ définitif, va-t-on bientôt constater.

Une femme expérimentée…

Lors des élections générales du 26 mars 2007, le PQ sous la direction d’André Boisclair subit une lourde défaite qui mène à sa démission.

Pauline Marois tente alors pour une troisième fois de devenir chef du PQ.

En juin 2007, elle est élue sans opposition.

Si elle réussit ce tour de force, c’est beaucoup grâce à sa considérable expérience des rouages politiques et gouvernementaux.

Il faut le mentionner, Pauline Marois est la personne qui a été titulaire du plus grand nombre de postes ministériels dans l’histoire du Québec.

Elle a notamment dirigé des ministères à vocation économique très importants.

Émission spéciale, 26 septembre 1994

Le 26 septembre 1994, comme le rappelle cet extrait de l’émission spéciale de la présentation du Conseil des ministres, le nouveau premier ministre du Québec, Jacques Parizeau, la nomme présidente du Conseil du Trésor.

Le chef du gouvernement prononce alors des phrases très élogieuses sur celle qui, tout au début de sa carrière, avait été son attachée de presse.

Jacques Parizeau fait aussi une constatation.

L’égalité entre les genres avance dans une société quand c’est une femme qui tient dans ses mains les rênes de la bourse ou du chéquier.

Puis, le 3 novembre 1995, Pauline Marois est propulsée ministre des Finances par Jacques Parizeau.

Elle demeurera en poste jusqu’au 29 janvier 1996.

Son départ du ministère des Finances lui permettra de réaliser, en 1997, un des accomplissements dont elle est peut-être le plus fière.

Elle crée les Centres de la petite enfance (CPE), alors qu’elle est ministre de l’Éducation et de la Famille.

Encore de nos jours, les CPE sont considérés comme un des piliers de la politique sociale du Québec.

Elle reviendra au ministère des Finances entre mars 2001 et avril 2003 au sein du gouvernement de Bernard Landry.

… devient finalement chef

Eh bien, aujourd’hui, en l’absence de candidats, plus rien ne s’oppose à son couronnement. Elle qui avait échoué dans ses deux premières tentatives de devenir chef du Parti québécois.

Une citation de Bernard Derome, 26 juin 2007

Téléjournal, 26 juin 2007

Les paroles du chef d’antenne du Téléjournal, le jour de la confirmation de son élection à la tête du PQ, résument bien l’exploit que vient d’accomplir Pauline Marois.

Le compte rendu du correspondant à l’Assemblée nationale, Sébastien Bovet, rappelle que les multiples efforts de Pauline Marois pour diriger le PQ s’apparentent à un chemin de croix.

Elle a dû attendre 22 ans pour satisfaire son ambition de succéder à René Lévesque.

Sébastien Bovet souligne par ailleurs que Pauline Marois a de gros défis à relever pour revigorer le PQ.

Moins de 30 % des électeurs ont choisi de voter pour ce parti au scrutin général de mars 2007.

Pire, la formation souverainiste a perdu son statut d’opposition officielle au profit de l’Action démocratique du Québec de Mario Dumont.

Le PQ a besoin de se reconnecter avec les Québécois, qui sont las de l’insistance des péquistes à tenir un troisième référendum sur l'indépendance.

Pauline Marois veut mettre en avant des propositions qui parlent vraiment aux Québécois.

C’est par ces propositions que nous pourrons évoquer la création d’un nouveau pays, croit la leader péquiste.

Le temps presse.

Le gouvernement du premier ministre Jean Charest est minoritaire et pourrait déclencher des élections n’importe quand.

Aux élections générales de 2008, elle regagne pour le PQ le statut d’opposition officielle.

Elle n’est plus alors qu’à une marche du fauteuil qu'elle convoite depuis des décennies.

Celui de première ministre du Québec.

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