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Envoyer ses démons au tapis

Envoyer ses démons au tapis

Texte et photos : Matisse Harvey Photographies : Geneviève Tardif

Publié le 5 juillet 2023

La lutte est entrée dans la vie d’Eekeeluak Avalak au moment où il en avait le plus besoin. Elle lui a appris à canaliser ses émotions, à persévérer et à guérir ses traumatismes. Pour le jeune homme qui n’aurait jamais cru quitter Cambridge Bay, au Nunavut, il ne fait pas l’ombre d’un doute : ce sport lui a sauvé la vie.

Niagara, 11 août 2022

Il y a dans l’assistance une fébrilité grisante et contagieuse. Elle traduit l’empressement des spectateurs de connaître le dénouement de ce combat tant attendu. Vêtu d’un maillot jaune, à l’effigie du drapeau du Nunavut, Eekeeluak Avalak fait les cent pas sur le tapis. Le lutteur inuk originaire de Cambridge Bay s’apprête à disputer son ultime combat en finale des Jeux d’été du Canada, dans la catégorie masculine des 52 kg. L’écluse mentale dans laquelle il s’est plongé ne laisse aucune distraction extérieure noyer ses pensées. À la manière d’un joueur d’échecs, l’athlète de 18 ans réfléchit méticuleusement aux prises qu’il réserve à son adversaire, Fred Calingay, de l’Alberta.

Les deux jeunes hommes se mettent en position, les genoux fléchis, prêts à donner tout ce que leurs corps ont en réserve. Le sifflement de l’arbitre lance le début de leur duel en pas de deux.

Les minutes qui suivent défilent à vive allure. Eekeeluak domine son rival avec une force placide et calculée. Il le cantonne au centre du tapis et évite les prises risquées.

Je savais que si je parvenais à garder mon sang-froid tout au long du combat, l’affaire était dans le sac, décrit-il en entrevue quelques mois plus tard.

Il a déjà sept points d’avance lorsque prend fin la première manche. Dans la foule, ses supporteurs lui insufflent des élans d’encouragement : Vas-y, Eekee, vas-y! Leurs clameurs ne parviennent à ses oreilles que comme un bourdonnement lointain, une pulsation assourdissante qui rythme sa respiration.

Les dernières minutes sont les plus ardues, car son énergie s’amenuise.

« Je me souviens que mes mains et mes bras étaient lourds comme de la roche. Mon dos commençait à me faire mal et à devenir raide. Je sentais une fatigue générale. »

— Une citation de   Eekeeluak Avalak

La douleur lancinante ne parvient pas à l’arrêter. Quelques secondes avant la fin du temps réglementaire, Eekeeluak termine le combat comme il l’a commencé, en ceinturant son adversaire au sol grâce à un contrôle du bras et de la tête.

Il remporte le match 10-1 et devient, à cet instant, le premier athlète du Nunavut à décrocher une médaille d’or aux Jeux d’été du Canada.

La foule est devenue déchaînée, raconte-t-il.

La respiration toujours haletante, il se jette dans les bras de son héros de l’ombre, son entraîneur, Chris Crooks. Eekeeluak est traversé par un torrent d’émotions lorsqu’il réalise enfin, durant cette longue étreinte, qu’il a marqué l’histoire.

Il sent l’aura de son frère Joanasie, qui s’est enlevé la vie sept ans plus tôt, l’envelopper d’une force sereine.

C’est à lui que j’avais dédié mes Jeux.

Eekeeluak Avalak, tenant fièrement sa médaille d’or des Jeux d’été du Canada Photo : Radio-Canada / Geneviève Tardif

Entre le Nord et le Sud
Entre le Nord et le Sud

Près d’un an s’est écoulé depuis la victoire qui a lancé la carrière d’Eekeeluak Avalak. Devenue un véritable marqueur temporel, sa médaille d’or lui a prouvé que ni son passé ni sa terre d’origine ne déterminerait son avenir.

Il a mis le Nunavut sur la carte, résume son oncle, Peter Avalak. La fierté se lit dans les traits de son visage lorsque le nom de son neveu parvient à ses oreilles. Il sait où il veut aller, assure-t-il, les larmes aux yeux. J’espère qu’il pavera la voie à d’autres jeunes Inuit, pas seulement de Cambridge Bay, mais aussi du Nunavut.

Peter Avalak à Cambridge Bay, au Nunavut.
Peter Avalak est le frère du père d’Eekeeluak et réside à Cambridge Bay, au Nunavut.  Photo : Radio-Canada / Matisse Harvey

L’ascension d’Eekeeluak a toutefois contraint le jeune homme à faire plusieurs concessions. Avec l’appui de son entraîneur, le lutteur, aujourd’hui âgé de 19 ans, a quitté sa communauté de 1800 habitants pour s’établir à Edmonton, la capitale albertaine. Compte tenu de l’absence de routes et du coût élevé des billets d’avion pour se déplacer à l’intérieur et à l’extérieur du Nunavut, il lui était difficile d’ouvrir ses horizons. À cela s’ajoute le manque d’infrastructures sportives, de partenaires d’entraînement et de possibilités de compétitions, rendant inévitable son déménagement dans le sud du pays.

Les partenaires d’entraînement sont extrêmement importants, assure le jeune homme. Au cours des trois dernières années, j’en avais seulement eu trois. Mon entraîneur, Chris, était l’un d’entre eux, mais à l’époque, il pesait une trentaine de kilos de plus que moi.

Une autre de ses partenaires de lutte, Kiana Ekpakohak, participait au même programme sportif à Cambridge Bay. Nous ne serions pas aussi proches aujourd’hui si ce n’avait été de la lutte. Il m’a beaucoup aidée sur ce plan, raconte-t-elle. La jeune lutteuse a dû laisser son ami partir pour le voir poursuivre son rêve de se développer dans son sport.

Carte du trajet entre Cambridge Bay et Edmonton.

J'avais toujours voulu faire partie de l'équipe nationale, souligne Eekeeluak. Alors je savais à l'époque que si je voulais avoir une meilleure chance d'atteindre cet objectif, je n'avais d’autres choix que de quitter le territoire pour m’améliorer et pour m'exposer à toutes ces ressources auxquelles ont accès les gens du Sud.

La petite ville de Cambridge Bay avec au premier plan la baie, en septembre 2022.
Cambridge Bay est située dans l’ouest du Nunavut. Comme les autres collectivités du territoire, elle n'est accessible que par voie aérienne tout au long de l’année. Photo : Radio-Canada / Matisse Harvey

Le quotidien du jeune homme a changé du tout au tout lorsqu’il s’est installé à Edmonton. Entre ses cours préparatoires avant l’université, ses entraînements intensifs cinq fois par semaine et sa diète stricte, Eekeeluak a plongé tête première dans sa vie d’adulte, laissant derrière lui ce qu’il avait toujours connu : les rues de Cambridge Bay tant de fois arpentées, sa culture, une adolescence difficile, des deuils répétés…

Je m’ajuste relativement bien, même s’il y a des moments où mon chez-moi et ma famille me manquent, [...] mais je dois faire des sacrifices si je veux atteindre mes objectifs.

« C’est juste un grand choc culturel. Le rythme de vie est beaucoup plus rapide ici. C’est un énorme défi sur lequel je travaille encore. »

— Une citation de   Eekeeluak Avalak

Malgré le fossé qui sépare sa vie du Nord et celle du Sud, c’est sa persévérance et sa résilience tranquille qui le motivent à foncer droit devant sans regarder derrière lui.

Eekeeluak Avalak, à Edmonton, en Alberta Photo : Radio-Canada / Geneviève Tardif

La lutte comme source de guérison
La lutte comme source de guérison

Cambridge Bay, 2014

Du haut de ses 10 ans, Eekeeluak n’a peur de rien. Aux côtés de ses amis, de plusieurs années ses aînés, il a l’habitude de déambuler dans les rues de Cambridge Bay à la recherche du prochain mauvais coup. Leur passe-temps de l’heure : entrer dans des bâtiments par effraction.

Nous faisions beaucoup de vandalisme et nous étions vraiment délinquants. Il est même arrivé que nous nous fassions pourchasser par des agents municipaux, par la police ou par des automobilistes.

Pour tuer l’ennui, Eekeeluak et sa bande de téméraires explorent un nouveau bâtiment municipal.

Nous sommes entrés par effraction, puis nous avons commencé à courir partout et à escalader les choses qui étaient toujours en construction, se souvient-il. Au moment où nous nous apprêtions à partir, [...] nous avons aperçu le faisceau de lampes de poche et des ombres s’approcher.

Réalisant qu’ils sont sur le point d’être pris la main dans le sac, les jeunes tentent de fuir, mais un seul d’entre eux parvient à s’échapper. Le reste du groupe, dont fait partie Eekeeluak, est intercepté quelques minutes plus tard par des policiers. Ils nous ont mis des menottes et nous ont placés en file. Sermonné par l’un des agents, Eekeeluak tire sa leçon de l’incident. À cet instant, j’ai su que si je continuais sur cette lancée, je finirais à un endroit que je n’aimerais pas.

Une rue de Cambridge Bay avec une personne qui marche et un bâtiment avec une fresque, en septembre 2022.
La population de Cambridge Bay était d'environ 1760 personnes, en 2021, selon le recensement de Statistique Canada. Photo : Radio-Canada / Matisse Harvey

Durant cette période de sa vie, Eekeeluak couve en lui une colère latente, un sentiment qu’il extériorise par une agressivité physique plus forte que lui. La seule façon que je connaissais pour exprimer mes émotions était à travers le contact physique, en devenant agressif, en vivant des crises ou juste en brisant des choses et en n’écoutant pas, se souvient-il. 

Violence, alcoolisme, drogues, suicides : Eekeeluak est, sans le savoir, une victime collatérale des traumatismes intergénérationnels causés par le colonialisme. Mon père, ma tante, mon oncle et ma grand-mère sont allés dans des pensionnats pour Autochtones, explique-t-il. La vie d’adulte s’est imposée à lui, le confrontant entre autres à des scènes de violence et le forçant à affronter le suicide de plusieurs proches, dont l’un de ses frères aînés. C’était ma réalité et celle de bien d’autres au Nunavut, dit-il.

« J'empruntais un chemin difficile que pas mal de gens que je connais [...] avaient traversé, et si je continuais dans cette voie, j’allais me retrouver à faire des allers-retours en prison. »

— Une citation de   Eekeeluak Avalak

Vers l’âge de 11 ans, il fait la rencontre de Chris Crooks, un enseignant auxiliaire récemment établi à Cambridge Bay. Il venait souvent durant nos cours de mathématiques, raconte-t-il. Je ne sais pas trop ce que c’était, mais j’ai toujours trouvé qu’il dégageait une bonne énergie. Devant le nombre restreint d’activités parascolaires, Chris Crooks, un sportif aguerri, décide d’offrir des ateliers de lutte à des jeunes de la communauté. L’initiative pique la curiosité d’Eekeeluak, qui tente le coup.

Je me souviens que nous faisions des sprints d’une extrémité à l’autre du gymnase et m’être dit : "Man, je déteste ça."

J’ai essayé de le faire participer, mais il n’était pas vraiment intéressé, se remémore Chris Crooks. Il s’est présenté à un entraînement, puis il m’a dit que ce n’était pas fait pour lui.

Un an plus tard, contre toute attente, Eekeeluak décide d’accorder une deuxième chance à la lutte lorsqu’il voit son cousin se rendre jusqu’à Iqaluit, la capitale, pour participer au championnat territorial. La simple pensée de pouvoir voyager donne une soudaine valeur à ce sport. Je voulais juste sortir de Cambridge Bay pour explorer ce qu’il y avait à l’extérieur et rencontrer de nouvelles personnes, résume-t-il.

«  Quand j’étais enfant, je me souviens que je ne voyageais pas beaucoup. Nous voyagions environ une fois par année pendant les Fêtes et j’adorais mettre les pieds dans un avion. »

— Une citation de   Eekeeluak Avalak

Cette nouvelle tentative consolide son intérêt pour la lutte. Son entraîneur décèle instantanément en lui un grand potentiel qui mérite d’être développé. Il était aussi fort mentalement qu’il l’était physiquement, décrit-il. Et ça aurait été du gâchis de ne pas lui permettre d’explorer jusqu’où il pouvait aller, en mettant toutes les ressources à sa disposition.

« Je dirais qu’au cours de mes quelque 40 années à entraîner, il est l’un des lutteurs les plus doués et talentueux que j’ai eus. »

— Une citation de   Chris Crooks, entraîneur
Un homme dans une rue de Cambridge Bay, au Nunavut, en septembre 2022.
La lutte fait partie de la vie de Chris Crooks depuis plus d'une quarantaine d'années. Il a remporté plusieurs médailles au cours de sa carrière et enseigne aujourd'hui ce sport à des jeunes nunavummiut.  Photo : Radio-Canada / Matisse Harvey

Chris devient plus qu’un simple entraîneur dans la vie du jeune homme. Il prend la place d’un mentor, d’un père et d’un confident. Leur lien donne l’occasion à l’adolescent de verbaliser les maux de ses dernières années. Nous avons eu de nombreuses discussions au sujet de la vie, des traumatismes, de la violence, des drogues, de l’alcool, de la parentalité et de l’école, explique Chris Crooks.

Alors qu’il traverse une période familiale difficile, Eekeeluak élit même provisoirement domicile chez Chris et sa femme, Paula. Nous sommes une équipe qui lui offre du mentorat et des conseils, comme une famille, souligne l’entraîneur. Être capable de me confier à quelqu’un m’a beaucoup aidé, explique Eekeeluak. Chris et Paula m’ont apporté beaucoup de soutien et ils m’ont offert leur écoute.

Cette présence bienveillante est le baume qui donne à Eekeeluak la force de se concentrer sur sa passion grandissante. En lui fournissant des outils pour canaliser son agressivité, la lutte lui procure une certaine forme de guérison. Je réalise aujourd’hui qu’elle me permettait d’échapper aux traumatismes et à tout ce que je traversais chez moi ou dans ma vie quotidienne, confie-t-il.

La lutte m’a sauvé la vie.

Lorsque sa carrière d’athlète tirera à sa fin, Eekeeluak Avalak souhaite enseigner la lutte à des jeunes et des adultes au Nunavut. Photo : Radio-Canada / Matisse Harvey

Porter l’espoir d’une génération
Porter l’espoir d’une génération

À Cambridge Bay, on perçoit les étincelles dans les yeux de quiconque entend prononcer le surnom du lutteur : Eekee.

Quand Eekee marche dans les rues, les enfants se retournent pour le saluer, décrit son oncle Peter Avalak en riant. J’espère qu’il va leur donner l’exemple, comme une sorte de modèle. Je suis vraiment fier de mon neveu.

Le sentiment de fierté est tellement unanime que la communauté de Cambridge Bay a organisé un rassemblement pour féliciter le lutteur et son équipe de leurs exploits aux Jeux d’été du Canada, en août 2022.

Les compétitions se sont multipliées depuis, l’amenant à trotter d’un océan à l’autre, et même à l’extérieur du pays. Au cours des derniers mois, il s’est rendu près de San Francisco, en Californie, pour un tournoi de niveau collégial puis à Scalea, dans le sud de l’Italie, pour un camp d’entraînement avec l’Université de l’Alberta. Puis il se prépare à prendre part aux Jeux autochtones de l'Amérique du Nord (JAAN), se déroulant à la mi-juillet à Halifax, en Nouvelle-Écosse.

« Beaucoup de gens ne saisissent pas véritablement ce que ça lui a pris pour arriver là où il est et la discipline dont il a dû faire preuve. »

— Une citation de   Chris Crooks, entraîneur

Celui qui n’aurait jamais cru quitter un jour sa communauté n’a plus peur de rêver grand. Il aspire à participer aux Championnats canadiens de lutte, à devenir le premier lutteur inuk à intégrer les rangs de l'Ultimate Fighting Championship (UFC) et à se rendre, un jour, aux Jeux olympiques.

Ses ambitions ont le potentiel de se concrétiser si Eekeeluak poursuit sur sa lancée. C’est du moins ce que croit le directeur de la haute performance de Wrestling Canada Lutte (WCL), Chris Woodcroft, qui a le jeune lutteur dans sa ligne de mire depuis un peu plus d’un an. L’organisme sélectionne et prépare les équipes canadiennes qui participent à des compétitions internationales, dont le Championnat du monde de lutte et les Jeux olympiques.

C’est un jeune homme très fort qui a un avenir prometteur, estime Chris Woodcroft. Il est reconnu comme étant l’un des trois meilleurs lutteurs dans son groupe d’âge. Il est sur la bonne voie et il baigne dans le bon environnement.

Il considère que le jeune homme a le potentiel de se qualifier pour les Jeux olympiques de 2028, à Los Angeles, ou ceux de 2032, à Brisbane, en Australie, à condition qu’il multiplie ses expériences de compétitions et d’entraînement à l’international.

Eekeeluak Avalak (à droite) avec son partenaire d’entraînement Jusipi Alainnga Dimitruk (à gauche), dans un gymnase au Nunavut.
Eekeeluak Avalak (à droite) avec son partenaire d’entraînement Jusipi Alainnga Dimitruk (à gauche). Photo : Radio-Canada / Matisse Harvey

Si tout laisse présager bien d’autres accomplissements, Eekeeluak a déjà pris la mesure du chemin parcouru. Il comprend que ce sport est plus grand que lui, souligne son entraîneur. C’est ce que nous lui avons plusieurs fois rappelé et [il est important de] redonner. Autrement, tout finit par disparaître.

Eekeeluak a conscience aujourd’hui qu’il porte l’espoir de sa génération. Une génération à laquelle s’agglutinent toujours de nombreux fléaux au Nunavut, dont les hauts taux de décrochage scolaire et de suicide. À ceux qui traversent une période difficile, Eekeeluak promet que les rêves ne fanent que lorsque l’on cesse d’y croire. Il est toujours possible de changer, et le passé ne définit pas qui tu es, assure-t-il.

Et quand le passage du temps aura laissé sur son corps la marque des années, Eekeeluak espère enseigner à des Nunavummiut ce sport qui lui a tout appris. L’un de mes plus grands objectifs est d’inspirer les autres et je pense que je suis sur la bonne voie pour y arriver, dit-il. Je pense que ça aide de savoir que quelqu'un qui a vécu des expériences de vie similaires est aussi un descendant inuk.

« La lutte va faire partie de ma vie jusqu’au jour où je disparaîtrai. Elle m’a tellement donné. Elle m’a sauvé la vie. Le moins que je puisse faire, c’est de donner en retour.  »

— Une citation de   Eekeeluak Avalak

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